Visite Privée : Un appartement noir et blanc en banlieue parisienne
Ou comment gagner la sensation de circuler en toute liberté chez soi...
Construit dans les années 70, cet appartement de la banlieue parisienne était resté « dans son jus » jusqu’à l’arrivée d’une petite famille de quatre personnes séduite par le potentiel de l’endroit. Charge a donc été donnée à l’architecte Anne-Sophie Hattet de lui donner une deuxième vie. Oubliés les longs couloirs, l’entrée démesurée, les couleurs disparates et les pièces fouillis. Les nouveaux propriétaires souhaitaient d’abord un environnement exclusivement coloré de noir et blanc. Avec des petites jumelles pleines de santé, ils désiraient également un espace à la circulation fluide, « qui tourne en rond », où tout coulisse et tout communique, histoire de se courir après jusqu’à plus soif. Mission accomplie.
Coup d’œil
Qui vit ici : une famille avec deux jumelles
Emplacement : Vaucresson, dans les Hauts-de-Seine (92)
Superficie : 115 m²
Coup d’œil
Qui vit ici : une famille avec deux jumelles
Emplacement : Vaucresson, dans les Hauts-de-Seine (92)
Superficie : 115 m²
À l’origine, il y avait là un vaste hall qui desservait toutes les pièces. « Notre objectif était de casser la longueur à parcourir dans cet espace », explique l’architecte Anne-Sophie Hattet. « Il fallait le restructurer, lui redonner un gabarit. C’est pourquoi nous avons eu l’idée d’y installer le bureau. Le plafond noir, par contraste avec le blanc qui l’entoure, permet de décoller les espaces tout autour. »
Levons les yeux pour constater que le plafond du bureau a été redescendu, toujours dans cette volonté de délimiter l’espace de l’entrée, de lui redonner un gabarit. À gauche, les placards semblent ouvrir sur de confortables rangements. En fait, ils dissimulent astucieusement d’imposantes colonnes d’eau.
Focus sur le parquet retravaillé de l’appartement. « Il est d’origine, il a été poncé et légèrement grisé. Cet apport du gris a permis de neutraliser le jaune d’origine, et lui donne ainsi un effet doré très lumineux », indique Anne-Sophie Hattet.
Focus sur le parquet retravaillé de l’appartement. « Il est d’origine, il a été poncé et légèrement grisé. Cet apport du gris a permis de neutraliser le jaune d’origine, et lui donne ainsi un effet doré très lumineux », indique Anne-Sophie Hattet.
Dans sa position historique, le salon a subi un sérieux lifting au niveau des peintures. Mobilier et accessoires (rideaux) contribuent au rééquilibrage des masses de la pièce.
Lampe Pipistrello, par Gae Aulenti, chez Martinelli Luce
Lampe Pipistrello, par Gae Aulenti, chez Martinelli Luce
Dans la cuisine, le souci du blanc et du détail a été pensé jusque dans le choix des chaises. Une pièce qui bénéficie de nombreux rangements installés sur mesure. Les meubles issus de la grande distribution, eux, ont tous été réadaptés. À noter que le plan de travail de la cuisine est exactement aux mêmes cotes que l’entrée de la salle de jeu des filles, située juste en face. Les deux pourraient parfaitement s’imbriquer.
Les toilettes, directement accessibles depuis le « bureau-entrée », illustrent la cohérence liant un espace à un autre. Le noir du plafond du bureau répond au noir des sanitaires, et inversement. L’œil, qui garde d’abord le noir en mémoire, garantit la fluidité et la cohérence lors du passage d’une pièce à l’autre.
La salle de jeu des jumelles, deuxième pièce de leur « petit appartement », est séparée de leur chambre par un dressing et leur propre salle de bains. « Comme dans les autres pièces, on voit particulièrement bien ici l’allongement vertical des portes », indique l’architecte. « Cela donne évidemment de la verticalité à cet espace. L’intérêt étant d’avoir l’impression que la distance à parcourir est plus courte pour les atteindre. »
La cuisine tout équipée des jumelles… Ne manque rien, pas même le réfrigérateur !
De la salle de jeu à la chambre des filles, on traverse la salle de bains. Pour assurer la fluidité de circulation, l’architecte a opté pour des portes coulissantes.
La chambre des filles bénéficie d’un meuble sur mesure pour le rangement. La décoration est le domaine réservé de la maman.
La salle de bains des filles a été dotée de carreaux rappellant les sanitaires des écoles primaires pour lui donner un esprit « écolier ».
Très fluide, dénuée de meubles imposants, toute de blanc vêtue, la chambre parentale est située en face du « mini-appartement » des filles (les deux espaces étant séparés par le bureau). Elle symbolise l’esprit épuré et contemporain de l’appartement. Elle est directement reliée à sa propre salle de bains.
La salle de bains parentale illustre une nouvelle fois le code couleur souhaité par les habitants. La douche à l’italienne, aux couleurs tirant sur le noir, contraste avec le blanc qui habille le reste de la pièce.
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